- ÉQUATEUR - Actualité (1990-1996)
- ÉQUATEUR - Actualité (1990-1996) P align=centerRépublique de l’ÉquateurLe président Rodrigo Borja Cevallos, dont le parti, la Gauche démocratique, ne remporte que 14 des 72 sièges de l’Assemblée aux élections de juin 1990, contre 16 au Parti social-chrétien (P.S.C., droite), continue à pratiquer une politique de libéralisation progressive de l’économie: le barème de la fiscalité est simplifié, les droits de douane abaissés. La guerre du Golfe incite l’Équateur à accroître au maximum sa production de pétrole.Le 5 juillet 1992, Sixto Durán Ballén, candidat d’un nouveau parti conservateur, le Parti d’unité républicaine (P.U.R.), est élu à la présidence avec 57 p. 100 des voix. S’appuyant sur la droite et les milieux d’affaires en l’absence de majorité effective, S. Durán Ballén décide une dévaluation de 26,2 p. 100 du sucre par rapport au dollar; les prix du pétrole ne sont plus subventionnés et augmentent de 300 p. 100. Pour compenser la chute des cours internationaux, l’Équateur, qui s’est retiré de l’O.P.E.P. en novembre 1992, augmente sa production en 1993. L’administration Durán Ballén réussit à ramener l’inflation de 60 à 31 p. 100 en 1993. S. Durán Ballén paie aux élections de mai 1994 le prix des tensions sociales suscitées par cette politique: le P.U.R. passe de 37 à 10 sièges, mais la droite reste majoritaire, le P.S.C. en remportant 25.Le 27 janvier 1995, le président Durán Ballén décrète l’état d’urgence à la suite d’incidents armés survenus la veille à la frontière avec le Pérou. Un litige oppose les 2 pays depuis l’invasion par le Pérou d’une grande partie du territoire équatorien en janvier 1941. Le protocole de Rio de Janeiro, signé en janvier 1942 sous l’égide des États-Unis, du Brésil, de l’Argentine et du Chili, reste imprécis quant à la délimitation de la frontière dans la cordillère du Cóndor. Le 13 février, Lima annonce un succès militaire décisif et décrète un cessez-le-feu unilatéral. Quito conteste la victoire péruvienne mais s’engage à respecter le cessez-le-feu. Le 17, les 2 belligérants concluent un accord de paix sous l’égide des pays garants du protocole de Rio. Des escarmouches se poursuivent jusqu’à la fin du mois. En août, le vice-président Alberto Dahik, artisan de la politique néolibérale, s’expatrie à la suite d’accusations de détournement de fonds. Cette crise illustre le conflit qui oppose la présidence au Parlement. La guerre avec le Pérou et la crise politique créent un climat d’instabilité qui sape la relance.Le 7 juillet 1996, le candidat du Parti roldosiste équatorien (populiste), Abdala Bucaram, remporte le second tour de l’élection présidentielle avec 54,3 p. 100 des suffrages. Il était opposé à Jaime Nebot, du Parti social-chrétien. Ancien maire de Guayaquil, la deuxième ville du pays, A. Bucaram avait dû quitter ses fonctions après avoir été impliqué dans une affaire de corruption.
Encyclopédie Universelle. 2012.